Cinémondes
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Aki Kaurismäki

CARTE BLANCHE | Cinéaste

Pour fêter la 20e édition de Cinémondes, rendez-vous sur la Côte d’Opale en Hauts-de-France avec trois grandes figures du cinéma indépendant européen, qui nous feront l’honneur de leur présence à Berck-sur-Mer (Cinos) et à Quend-Plage-Les-Pins (Le Pax) : les cinéastes VÍCTOR ERICE Espagne, PEDRO COSTA Portugal et AKI KAURISMÄKI Finlande !

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Né en 1957 à Orimattila (Finlande), AKI KAURISMÄKI se forme au journalisme à l’université de Tampere, puis exerce une variété de métiers, dont ceux d’ouvrier du bâtiment, de facteur et de critique de films. Autodidacte et admirateur de la Nouvelle Vague, le début de sa carrière cinématographique est marquée par sa collaboration avec son frère Mika. Ils co-réalisent plusieurs courts métrages et un documentaire, Le Syndrome du lac Saimaa (1981). Suivra son premier long métrage fiction, une adaptation remarquée d'un roman de Dostoïevski : Crime et Châtiment (1983). Ses films commencent à attirer l'attention dans les festivals, notamment le loufoque et musical Leningrad Cowboys Go America (1989), qui connaîtra une suite - Les Leningrad Cowboys rencontrent Moïse (1994). En parallèle, il développe une « trilogie du prolétariat » composée de Shadows in Paradise (1986), Ariel (1988) et La Fille aux allumettes (1990) où jouent ses deux acteurs préférés Matti Pellonpää et Kati Outinen qui lui ouvrira une large reconnaissance internationale. Il s’attachera dans toutes ses œuvres à filmer les marginaux car, dit-il, “je ne vois pas de différence entre raconter la vie d’artistes “maudits” et raconter celles d’un éboueur ou d’une ouvrière”. De films en films, Aki Kaurismäki invente des fables du temps présent, qui soulignent la part d’absurdité et de cruauté de notre monde sans jamais se départir de leur générosité et de leur sens de la dérision. Il tourne ensuite J'ai engagé un tueur (1990) avec Jean-Pierre Léaud qu'il admire depuis toujours, puis Au loin s’en vont les nuages obtient le Prix œcuménique au festival de Cannes 1996. Aki Kaurismäki adapte l'opéra La Bohème avec La Vie de bohème tourné à Paris en noir et blanc (Prix de la critique internationale – FIPRESCI à la Berlinale), puis il réalise en 1999, un remake muet du classique du cinéma finlandais Juha. Au Festival de Cannes 2002, son film L'Homme sans passé reçoit le Grand Prix du Jury et le Prix d'interprétation féminine pour Kati Outinen, avant d’être nommé aux Oscars 2003 pour le prix du meilleur film en langue étrangère. En 2011, il tourne en France Le Havre. Le film est sélectionné en compétition officielle au festival de Cannes où il reçoit le Prix de la critique internationale (FIPRESCI), puis le Prix Louis-Delluc en 2011. Suivra le deuxième volet de sa « trilogie des migrants », L'Autre Côté de l'espoir, récompensé de l’Ours d'argent de la meilleure réalisation à la Berlinale 2017. Le cinéaste annonce néanmoins qu'il n'achèvera pas sa trilogie et il prend sa retraite après ce film. Il en sort pour tourner Les Feuilles mortes, une tragi-comédie qui complète sa trilogie du prolétariat. Le film reçoit le Prix du Jury au festival de Cannes 2023 et le Prix de la critique internationale (FIPRESCI).