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Jury Officiel

JURY OFFICIEL

| SÉLECTION OFFICIELLE | COMPÉTITION INTERNATIONALE |

Le Jury Officiel
Rama THIAW - présidente
Mamby MAWINE, Nora PHILIPPE, Ana Alice DE MORAIS et Amath NIANE.
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Grand Prix TV5 MONDE - Meilleur Long Métrage
COCONUT HEAD GENERATION
un film de Alain Kassanda, Nigéria-France

« Comment raconter la jeunesse contemporaine africaine ? Comment raconter les enjeux de nos sociétés modernes ? Société où jadis nos grands-parents et parents combattaient les colons et la police de l’oppresseur, aujourd’hui sont devenus nos dirigeants. Mais aujourd’hui, c’est nous leur jeunesse, leurs propres enfants qu’ils combattent à l’aide de police et d’armées. Comment en sommes-nous arrivés là ? A travers le portrait des membres d’un ciné-club de l’université de Ibadan, la plus veille université du Nigéria, le réalisateur congolais Alain Kassanda, nous donne à ressentir l’ébullition, les questionnements, les espoirs, les rêves de cette jeunesse. Mais il nous faire vivre au plus avec ces jeunes citoyens qui sont politiques au premier sens du terme, des hommes de la cité qui œuvre pour l’élévation de la cité. Il le fait subtilement à travers les extraits des films qu’ils regardent durant les ciné-club, à travers les discussions et débats réfléchis et passionnés qu’ils ont après, mais aussi il nous les montre en train de vivre, de créer et de manifester toujours dans la dignité. La dignité c’est bien de cela dont il s’agit. Jamais misérabiliste, malgré la dureté et précarité économique, le réalisateur nous montre des êtres dignes, intelligents, remplis de pertinence face aux enjeux de notre société que ce soit l’écologie, la mal gouvernance, la faillite des démocraties dites modernes, la place des femmes, la question du genre, de l’art, de la transmission de notre art et savoir, la restitution de nos œuvres et cultures… Autant de sujets traités sans jamais être dogmatique ou monolithique, mais plutôt du côté de la complexité et nuance. Avec la prouesse de na pas être un film à message, où a parole uniquement, car le cinéma est partout dans ce film, dans ces cadres, lumières, photos, archives visuelles et sonores. Un grand film qui nous restitue une énergie, une dignité, une beauté, la nôtre. »

Mention Spéciale - Long Métrage
OMI NOBU
un film de Carlos Yuri Ceuninck, Cap Vert-Belgique

« Ce film nous parle des lieux abandonnés par l’homme que ce soit par cause de dame nature comme la montée de la mer, ou que cela soit pour des raisons économiques, ces lieux autrefois habités et qui aujourd’hui sont hantés par nos vies et mythologies anciennes. Dans un de ces territoires un homme subsiste, seul, mais il vieillit. Va-t-il disparaitre en même temps que son village natal ou va-t-il disparaitre dans l’anonymat de la ville ? Ce film qui contemple la mère nature, comme l’immortalité de l’être nous emmène dans une errance entre les temps anciens et la moderne Afrique, une errance entre l’âpreté de la montagne giflé par la mer et la bruyante et sombre ville. Mais il nous questionne aussi sur la place que nous laissons à nos anciens dans nos sociétés et mémoires moderne. Un film magnifique au niveau de sa photo, de son traitement sonore et puissant par son évocation onirique. »

Prix du Court & Moyen Métrage
LEV LA TET DANN FENWAR
un film de Erika Etangsalé, Réunion

« Pour sa beauté formelle qui nous transporte entre rêve et mémoire de l’ile de la réunion aux terres froides et brumeuses de la France. Un film qui nous raconte une transmission indicible entre un père réunionnais noir et sa fille française métis. A travers le portrait du père qui fut déporté de son ile pour travailler et reconstruire la métropole d’après-guerre, en manque de bras qualifiés. Durant cet exil sans retour, le père de la réalisatrice va vivre un second effacement de son être et identité. Il en fera des cauchemars, mais aura des rêves d’inscrire sur la pellicule la mémoire des jours heureux avec ses enfants. Métier que plus tard l’une de ses filles également atteinte des mêmes cauchemars, fera du rêve de son père son métier, devenir réalisatrice. Une cinéaste réunionnaise. Un film esthétiquement puissant, à la bonne distance émotionnelle, magnifique et poétique. »

Mention Spéciale du Jury – Court & Moyen Métrage
DOX DADJE - MARCHER, SE CROISER
un film de Éléonore Coyette et Aissatou Ciss, Sénégal-Belgique

« La rencontre entre deux photographes et artistes visuelles que sont Aissatou Ciss et Éléonore Coyette. Qui après avoir exposé ensemble le fruit de leur rencontre et amour commun pour la photo, ont décidé d’aller plus loin mais ici dans l’univers et les territoires de la photographes Goréenne Aissatou Ciss. Un film ou l’on ressent la délicatesse, la poésie, les questionnements d’un jeune artiste mais aussi l’amour de deux artistes qui se respectent malgré des parcours et imaginaires différents. »